Poule 2

Review de la Poule 2 – Partie I

Crédit Photos : Alexis Calmel

On passe désormais à la Poule 2, une Poule qui avait subis un véritable séisme l’an dernier dont l’épicentre se trouvait en Loire Atlantique chez des Canaris. Une fois cette saison digérée, on repartait avec du lourd. En effet, Pouzauges faisait son retour en N2, Saint Cyr comptait bien surfer sur ses deux saisons invaincues aux échelons inférieurs et Rouen, pour son entrée en Nationale 2, faisait le plein d’expérience.

La Poule 2, entre les envolées de Simon Pelletier, le charisme de Brice Chuinard et les chaudrons de Kerlano ou l’Etoile, on ne s’ennuie pas et on va suivre tout ça en détail.

LE CLASSEMENT

Classement Scorenco

TOP BUTEURS

Source : FFHB

TOP GARDIENS

Source : FFHB

UN NOUVEAU CAVALIER SEUL

Après l’excellente fin de saison 2019 et le recrutement intelligent de Badredinne Somaï et de la patte gauche de Loudéac, Tanguy Fontaine, on avait misé une pièce sur Granville. L’expérience, la perte de plusieurs centres de formation qui pouvaient leur poser problème physiquement, tous les ingrédients étaient là pour jouer leur va-tout et jouer la montée.

Pour résumer, on n’a pas été déçu. Avec 13 victoires pour un nul, les joueurs de JeanBaptiste Martin ont dominé de la tête et des épaules la Poule malgré les regrets d’autres équipes à ne pas avoir pu les défier sur cette saison écourtée. Pourtant, cela n’a pas été si simple, les granvillais auront cravaché sur certains matchs face à leurs concurrents directs mais ils ont su mettre le dernier coup à la fin pour faire le trou comme contre Pouzauges ou HennebontLochrist.

Cette montée, elle est méritée et cette équipe de compétiteur va pouvoir retrouver un niveau que certains ont déjà connu comme le portier granvillais ou mister Mizouni, encore à plus de 8 buts/m. Leur épopée en Coupe de France terminée contre la Proligue de Cherbourg est aussi à l’image de la détermination qu’ils auront su mettre durant la saison, œil pour œil, dent pour dent. Bravo champions !

UN DUO DE REVENANTS*

Derrière Granville, quoi qu’on dise, Pouzauges et Saint Cyr étaient à l’affut d’un faux pas des normands. Saint Cyr était notre plus gros outsider avec une série victorieuse incroyable (2 montées successives) et un renforcement conséquent (Diaw, Casanova) dont un dernier très intéressant avec Joris Vanseveren. Alors que l’expérience était un atout pour le groupe de Christophe Spincer, c’est finalement sur des détails en fin de match que le promu a chuté et peut s’en mordre les doigts. -1 et nul contre Granville, -3 chez Hennebont Lochrist, Saint Cyr n’aura pas su trouver la recette pour garder la place de dauphin.

Les promus n’avaient sans cesse dit que la saison était longue et qu’ils jouaient match après match mais notre crise sanitaire en aura décidé autrement. Sa paire de gardien aura tout de même marqué les esprits avec un duo incroyable ne laissant pas de répit aux adversaires et particulièrement complémentaire faisant presque planter les feuilles de match tant il y avait d’arrêts à y rentrer. Avec la déception d’avoir laissé passer sa chance de monter, on risque d’avoir Saint Cyr en mode mission l’année prochaine.

Crédit Photos : Olivier Ostyn

Car oui, ce n’est donc pas à la deuxième place que nous les trouvons, occupée par Pouzauges. Pour un retour, il fut plutôt fracassant pour les vendéens. On les attendait en haut du tableau avec un recrutement très intéressant mais la clique aux Braud a carrément dépassé tout ce qu’on imaginait. Si l’on excepte la double défaite contre Saint Nazaire, bête noire de la saison pour le PVHB et une défaite contre Granville, on peut dire que les hommes de Jean René Ragon ont très bien maitrisé leur sujet.

Certes, ils semblent avoir ce regret de ne pas avoir joué à L’Etoile les champions de Nationale 2 mais l’essentiel est bien autre part. Trois ans après l’avoir quitté, Pouzauges retrouve la N1.

Les Plaza Lara, Damiens ou Collet ont fait très mal dans le secteur central et c’est donc avec le titre de meilleure défense de la Poule 2 qu’ils nous quittent. Les victoires de +7 et +11 contre Saint Cyr et Rouen sont à coup sûr leurs faits marquants de cette saison. Une entame de saison excellente et des performances intéressantes enchainées qui commençaient à nous interroger sur une capacité à aller chercher plus haut. Ils se contenteront d’une place de dauphin, synonyme d’accession en Nationale 1.

LES OUTSIDERS

Ils ont été deux à avoir des trajectoires différentes mais toujours proches de ce podium compliqué à aller gratter. Rouen aura tenu très longtemps la dragée haute, grâce peut être à un calendrier qui lui aura permis de le faire ? Après, il ne faut pas déconner. Démarrer la saison en promu par 5 victoires d’affilée, il faut le faire et on peut dire que le recrutement de Julien Gambier aura été judicieux. Avec les Deshayes et Le Marchand, le jeu rouennais et surtout l’expérience auront pris un envol.

Pourtant, ce sont bien Formez, Vital ou Grisel qui auront également mené la barque pour maintenir à flot l’équipe. On a senti que la trêve arrivait au bon moment après plusieurs pépins physiques et l’euphorie de la montée passée. Julien Gambier aura finalement trouvé les mots et la solution pour se retrouver à une excellente 4ème place, un succès indéniable qui permet aux rouennais de se faire sa place en Nationale 2 et notamment d’être le taulier dans la ville de Rouen, Oissel Rouen finissant plus bas.

Crédit Photos : Kumys Photos

On les sentait ambitieux en annonçant une montée d’ici deux saisons, Hennebont Lochrist a passé un cap à tous les niveaux. Pierre Prioux, arrivé durant l’été, a imposé sa patte. Son jeu à 7 contre 6 n’a pas laissé indifférent les autres coachs de la Poule 2, obligés de s’adapter. Alors que la raclée reçue à Saint Cyr aurait pu être révélateur des limites des bretons, les joueurs de Kerlano ont redoublé d’effort pour finir chauds patate à l’image de leur ailier Korentin Luy, révélation du groupe et récompensé de sa saison en intégrant le Centre de Formation de Chartres.

Finalement, la revanche prise sur Saint Cyr est à l’image de leur saison : une progression constante et les voilà ainsi très crédibles pour chercher une montée l’an prochain à condition de renforcer leur effectif qui pour la plupart a vu de nombreux membres prolonger l’aventure. Côté ambiance, on parlait souvent de l’Etoile mais Kerlano a tout au long de la saison été un chaudron redouté pour leurs adversaires. La défaite chez Dreux pourrait faire tâche mais on retient le palier passé par Hennebont Lochrist.

SEUL AU MONDE

On termine cette première partie avec Saint Nazaire. Dans une phase de transition après avoir joué pendant des années le podium, le groupe d’Olivier De La Brétèche a dû faire cohabiter quelques « vétérans** » et des minots intégrés par le technicien. Exceptée une très belle victoire contre Pouzauges, les nazariens n’auront jamais su passer le cap pour battre des équipes peut être plus armées qu’eux. Serait-ce là une analyse une peu trop critique qui ne reflète pas le travail effectué ?

On est d’accord, c’est un peu trop exagéré. Souvent titillé sur le sujet, Olivier De La Brétèche n’a de cesse clamé que son objectif était de réussir cette transition en y impliquant au maximum les jeunes. Les performances remarquées de Daniel, Hateau ou Le Chevillier en fin de saison sont l’illustration de la progression souhaitée par Saint Nazaire. Une année pour s’imprégner de la N2 pour mieux repartir l’an prochain ?

C’est sûrement ce qu’a dû se dire le technicien en espérant pouvoir garder Leleu et De La Brétèche, essentiels pour encadrer le tout. On aurait presque oublié de citer la paire de gardien ReuilleLecomte qui aura fait un sacré chantier, se relayant très bien. Ce sont d’ailleurs eux qui possèdent la plus grosse moyenne d’arrêts par match cumulée.

*Saint Cyr ne possède pas le même club que l’époque dorée connue il y a une dizaine d’années. Nous les citons en « revenant » par rapport à la localisation du club.

**Vétéran est le nom donné dans le sport américain lorsqu’un joueur possède quelques années de sport de haut niveau dans les jambes.

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