Poule 4

Sélestat accroché, Metz seul en tête

Crédit photos : Coline BILLOT

Profitant de la défaite de Sélestat, Metz reste la seule équipe invaincue et passera les fêtes bien au chaud en tête du championnat. Du côté des poursuivants, Rueil et Villers se partagent la 3e marche du podium, St-Brice se relance, alors que Lure Villers et Molsheim calent. En bas de tableau, Nancy réussit un très bon coup dans la course au maintien.

Rueil AC – Sélestat² : 27-22

Rueil fait tomber Sélestat pour la première fois de la saison ! La série des violets prend fin lors de cette 10e journée, ils ont pourtant bataillé jusqu’au bout face à des rueillois qui avaient à cœur de bousculer la hiérarchie pour remonter sur le podium. Mission accomplie.

Dans une salle comble, les 700 spectateurs venus encourager Rueil découvrent Kylian FERRIER (14 arrêts) qui d’entrée, multiplie les parades. Mais les violets ne se montrent pas pour autant plus efficaces (3-2, 5e). Ils parviennent tout de même à passer devant mais c’est finalement les locaux qui prennent le contrôle du match en déjouant la tactique séléstadienne. Bien aidés par Christophe JOURDAN (16 arrêts) qui se montre à son tour impérial dans ses cages. Rueil mène mais on sent que Sélestat est capable de passer devant à tout moment (13-11, mi-temps).

Au retour des vestiaires, Mehdi LACRITICK (8 buts) permet aux siens de creuser un écart plus confortable sur lequel ils vont pouvoir se reposer durant tout le second acte. Ils font la course en tête face à des alsaciens qui, comme à leur habitude, ne lâchent rien. Mais ce soir-là, Rueil est plus fort et parvient à conserver au moins deux buts d’avance dans cette période disputée et hachée par de nombreuses fautes. Sélestat plie, et rompt finalement, laissant Rueil s’envoler vers la victoire.

Satisfait de ses joueurs, Christophe GUISELIN n’a pas tari d’éloges sur ceux de Sélestat : « Nous avons joué contre une jeune équipe très douée mais nous avons gagné tactiquement je crois. Le match aurait pu basculer dans les deux sens mais nous avons quasiment toujours mené. C’était un très beau match accroché dans un stade archicomble. Sélestat a bluffé tout le monde avec des joueurs incroyables mais on a fait le match qui fallait pour gagner samedi soir. Et puis à l’image de mon Gardien, mes gars ont été très bons ».

L’entraîneur rueillois se montre toujours aussi ambitieux vis à vis de son groupe, dont il souhaite tirer le meilleur : « Concernant notre 3e place, c’est plutôt bien. Après, on doit jouer mieux sinon on ne finira pas dans le top 5. Quand je vois le potentiel de l’équipe, on doit être plus ambitieux et il faut maintenant gagner à l’extérieur ». Rueil n’a en effet gagné qu’un seul de ses matchs en déplacement, face à la lanterne rouge bisontine.

Pendant ce temps là, Sélestat perd ainsi sa place de co-leader, à une petite journée de ce qui aurait dû être une finale pour la première place face à Metz. La rencontre s’annonce néanmoins capitale pour les violets s’ils veulent recoller au leader. De son côté, Rueil débutera l’année par un déplacement du côté de la réserve du Grand Nancy, pour un match entre promus.

Metz HB – Lure Villers : 39-24

10/10 pour Metz qui bascule seul en tête ! Les messins sont venus à bout de Lure Villers sans broncher et profitent de la défaite de Sélestat pour se démarquer à la première place du championnat. En revanche pour les lurons, cette gifle les replace au milieu de tableau alors qu’ils restaient sur trois victoires consécutives.

Les lurons débutent pourtant bien la partie, mais se retrouvent vite à court d’idées en attaque, tombant sur un excellent Nicolas BALMY (11 arrêts). Les hommes de Frédéric CARISEY ne vont d’ailleurs inscrire que deux buts en 16 minutes, ce qui ne pardonne pas face au leader. Metz se montre solide et constant à tous les niveaux, et ne se prive pas de prendre le large au plus vite dans cette rencontre. L’écart à la pause est déjà conséquent (19-08).

La seconde période est finalement comme la première, à sens unique. Et si Lure Villers parvient à trouver davantage le chemin des filets, les messins ne relâchent pas et continuent de creuser l’écart jusqu’au coup de sifflet final, à l’image de Guillaume BETTENFELD (9 buts), qui soigne ses stats.

Le capitaine des lurons Mickaël ROMAIN (2 buts) a conscience que son équipe est passée à côté de son match : « Metz a montré qu’ils étaient solides et extrêmement en réussite dans tout ce qu’ils entreprenaient, et au contraire nous n’avons fait que multiplier les erreurs et tendre le bâton pour nous faire battre. Rien ne nous a réussi sur ce match…  Nous n’avons pas su mettre les ingrédients pour les inquiéter et le match était déjà plié avant même la mi-temps ». Il reste néanmoins confiant pour la suite : « Cela ne remet pas en cause les bonnes prestations que nous avons réalisées ces dernières semaines. L’équipe vit bien et on sent qu’on peut faire de belles choses. Il faudra bien évidemment continuer à travailler et effacer ce faux-pas des mémoires d’ici la reprise ».

A présent seule équipe invaincue, Metz tentera de le rester jusqu’à la fin de la phase aller. Cela passera par une victoire sur le terrain de Sélestat, tombé pour la première fois ce weekend à Rueil, et qui ne l’entendra pas de cette oreille. Cette confrontation entre les deux meilleures équipes de la première moitié de saison sera sans aucun doute le choc de la reprise en Poule 4. Quant aux lurons, ils tenteront de rebondir face à Plobsheim.

Crédit photos : Lucas DESLANGLES

Grand Besançon² – AS Saint Brice : 25-34

St-Brice renoue avec la victoire ! Après trois défaites consécutives et une chute vertigineuse au classement, les bricos ont profité du déplacement chez la lanterne rouge pour se relancer et revenir à 3 points du podium. En revanche pour Besançon, la galère continue.

Le score final cache bien son jeu. En effet, la première mi-temps est très serrée avec deux équipes qui jouent des coudes, se rendant but pour but. Dans un grand soir, Kevin LEMAIRE (9 buts) et Nicolas ROLLINGER (7 buts) permettent à St-Brice d’accélérer (9-12, 20e). Besançon ne panique pas et parvient à revenir dans la partie, notamment grâce à son gardien Basil POIGNOT (8 arrêts) (14-15, 29e). Mais alors qu’ils pensaient pouvoir recoller avant la pause, les bisontins se font surprendre dans la dernières minute en encaissant deux buts qui viennent gâcher les efforts accomplis (14-17, mi-temps).

Ces deux buts encaissés en toute fin de première période donnent un gros coup derrière la tête des jeunes locaux, qui se montrent totalement paralysés au retour des vestiaires. Les bricos en profitent pour leur infliger un 4-0 et se forger une belle avance (14-21, 38e). Besançon tente tant bien que mal de réagir, avec Louis DAVID (3 buts) et Mathis MOUGIN (5 buts), mais l’écart est déjà trop important pour St-Brice, qui continue d’enfoncer le clou en fin de rencontre grâce à un jeu offensif et une défense plus disciplinée qu’à l’accoutumée.

Le capitaine des bricos, Morgan STAIGRE (3 buts) est revenu sur le match de son équipe : « On connaissait l’importance de ce match. On n’avait d’autre choix que de gagner et on a mis ce qu’il fallait pour y parvenir. En terme d’intensité et de rigueur, on a répondu présent pour s’offrir un succès mérité face à une équipe jeune mais combative. Car si la première période a été relativement accrochée, nous avons assez vite creusé l’écart au retour des vestiaires. Ce résultat positif nous fait du bien moralement ».

C’est donc une première moitié de saison cauchemardesque pour Besançon, qui n’a connu que la défaite depuis le nul arraché lors de la première journée. Les jeunes joueurs de Jonathan BENNES et Eric JOSEPH devront batailler en 2020 s’ils veulent espérer revenir dans la course au maintien. Première étape, un déplacement Molsheim pour essayer de conclure la phase aller sur une bonne note. De son côté, St-Brice se relance et tentera de confirmer l’essai face à Cernay en janvier.

Villers – Molsheim : 31-26

Villers s’offre le choc des poursuivants ! Les lorrains font tomber Molsheim du podium et en profitent pour dépasser leur adversaire du jour au terme d’une rencontre bien maîtrisée, malgré une entame catastrophique.

En effet, Villers passe complètement à côté de son début de match. Après l’ouverture du score par l’homme fort du moment, Théophile HADET (7 buts), les locaux encaissent un 5-0 qui refroidit l’ambiance du Cosec Marie Marvingt. Mais Molsheim écope alors de plusieurs exclusions pour 2 minutes, laissant l’opportunité aux locaux de reprendre leurs esprits et de revenir dans le match (8-10, 15e). C’est alors les gardiens qui vont se mettre à briller : Nicolas POTTEAU (13 arrêts) dans les cages villaroise, et Sébastien LE GOFF (14 arrêts) dans celles de Molsheim. Si bien que Villers refait son retard tout en gardant sa cage inviolée (11-10, 22e). Pire, Molsheim n’inscrit que 2 buts en 16 minutes et rentre aux vestiaires avec un retard de 3 buts (15-12, mi-temps).

En seconde période, Villers continue de profiter des largesses défensives adverses pour creuser son avance. Molsheim retrouve de l’efficacité offensive mais ne parvient pas à recoller à moins de 3 buts. Les joueurs d’Olivier GUEUSQUIN gèrent intelligemment et s’offrent une belle victoire face à un concurrent direct. 

L’entraîneur lorrain a fait part de son soulagement à l’issue de la rencontre : « La victoire contre Molsheim a été compliquée à obtenir. Nous sommes cueillis à froid et nous devons cravacher pour avoir un petit matelas à la mi-temps. Malheureusement, nous éprouvons des difficultés à nous mettre définitivement à l’abri en raison de pertes de balles récurrentes et des approximations aux tirs. Nous arrivons à globalement maîtriser la fin de match non sans quelques frayeurs ». Malgré la manière, il s’est montré satisfait de l’état de forme de son équipe : « La fin d’année est très satisfaisante avec 3 victoires de suite et une troisième place ex æquo au classement avec Rueil. Nous sommes complètement dans les objectifs fixés en début d’année à savoir le top 5 ».

Du côté de Molsheim, le capitaine Ibrahim HATMI (5 buts) s’est exprimé sur la prestation livrée par son équipe : « On devait conforter notre troisième place, on était sur une bonne lancée, On fait une bonne entame de match tout au début, ils prennent petit à petit le large et on a du mal à revenir. A la mi-temps on a espoir, on revient à un moment donné et on y croit mais ça ne suffit pas pour passer devant cette équipe qui a été efficace à la fois en défense et en attaque ».

L’entraîneur molsheimois, Rachid BOUAZZA, a quant à lui relevé ce qui a manqué aux siens dans ce match : « On a manqué un peu de rotation et d’intelligence en défense, c’est là où on a péché le plus. On était bon en début de première, on a été assez agressif mais on paye nos 5 dernières minutes. On a aussi buté sur un bon gardien, on a pas été transcendant en défense, et ça nous a coûte cher. La trêve tombe vraiment bien, on va continuer à bosser et récupérer les blessés. En janvier on va repartir sur d’autres bases, avec tout le groupe et ça va porter ses fruits. Je tiens à féliciter les joueurs car trois victoires en 4 matchs c’est quand même satisfaisant ».

Lors de la prochaine journée en janvier prochain, Villers se déplacera à Semur avec comme objectif de rester dans la course au podium. Si Molsheim veut en faire partie, il ne faudra pas tomber dans le piège de Besançon, actuelle lanterne rouge.

Crédit photos : Tophdevillers

Cernay Wattwiller – Grand Nancy² : 24-25

Nancy se donne de l’air ! Grâce à cette victoire, le promu revient a hauteur du premier non-relégable et peut envisager sortir de la zone rouge après la trêve. A Cernay en revanche, rien ne va plus. Les alsaciens enchaînent une troisième défaite et continuent de chuter au classement.

Les jeunes promus profitent d’être sur une meilleure dynamique que les alsaciens pour mieux entrer dans le match, décomplexés, à l’image de Léo IZARD (11 buts) qui effectue son retour de blessure avec la manière. Nancy mène durant la majorité de la première période mais Salah BELAOUNI (4 buts) et Arnaud CLUA (7 buts) s’activent pour recoller juste avant la pause (15-15, mi-temps).

Sur sa lancée, Cernay redémarre mieux la seconde période mais fait face à des nancéiens qui ne veulent rien lâcher et qui parviennent à reprendre l’avantage à un quart d’heure de la fin (20-21, 45e). Déstabilisés, les cernéens se montrent nerveux à l’image de leurs dernières sorties et en payent le prix : Yanis MOUBAREK (2 buts) puis Salah BELAOUNI (4 buts) se voient exclus directement, laissant leurs coéquipiers avec encore moins de solutions offensives. Une panne d’inspiration qui touche aussi Nancy, qui bute sur Mathieu MARTIN (7 arrêts) qui maintient son équipe dans le coup. Mais en fin de match les cernéens vont rater la balle d’égalisation à plusieurs reprises face à Hugo BORDY (9 arrêts), avant que Léo IZARD (11 buts) n’inscrive le but de la victoire.

A l’issue de la rencontre, l’entraîneur de Nancy, Youcef BELKHAROUBI, s’est montré fier de la prestation de son groupe : « Cette victoire nous fait du bien car dans la manière c’était très intéressant. On savait que ça allait être un match très engagé, que Cernay allait nous proposer un combat physique et que le rapport de force allait nous être défavorable. On avait fait le choix de ne pas rentrer dans ce jeu car depuis le début de la saison c’est une équipe qui est fortement sanctionnée, et je comprends mieux car ils faisaient de grosses fautes mal maîtrisées. On a réussi petit à petit à stabiliser le secteur défensif avec le retour de Leo Izard, et en attaque on a appliqué le plan de jeu même si dans le money time on sentait que le ballon était lourd. Mais encore une fois, on a appris de nos défaites afin de mieux gérer la fin de match ». 

Bien qu’il attende le dernier match de la phase aller pour faire un bilan de cette première moitié de saison, l’entraîneur nancéien est satisfait de la dynamique actuelle : « Ce qui est sûr, c’est que nous commençons à monter en puissance, l’équipe joue de mieux en mieux. Le retour des blessés fait du bien au collectif. Défensivement nous produisons des choses très intéressantes qui perturbent les équipes. On continue le travail offensif qui pèche ces derniers temps ».

Avec deux victoires consécutives, Nancy finit bien l’année et peut espérer sortir de la zone rouge dès la fin de la phase aller avec la réception de Rueil, même si ça ne s’annonce pas facile. Quant à Cernay, qui affiche un certain manque de confiance, le déplacement à St-Brice s’annonce tout aussi compliqué. Les cernéens devront profiter de la trêve pour se remobiliser car cette nervosité risque de leur coûter cher en fin de saison alors qu’ils étaient dans une bonne dynamique.

Plobsheim – Semur en Auxois : 32-30

Plobsheim s’impose enfin à domicile ! Face à Semur, les oranges remportent trois points très importants pour le maintien et passent devant leur adversaire du jour. Et cette fois encore, les spectateurs ont dû retenir leur souffle jusqu’au bout.

C’est Semur qui entre mieux dans la rencontre, avec un Grigory BLAGONADEZHDIN (9 buts) en grande forme, et Corentin LEPEE (10 arrêts) qui fait douter les attaquants adverses dès les premières minutes (7-9, 15e). Mais Plobsheim, qui n’a pas encore gagné un match à domicile cette saison, se doit de réagir. La révolte vient du capitaine Clément LOYAU (9 buts), qui avec ses cinq buts en 5 minutes, permet aux oranges de repasser devant (13-12, 20e). Les locaux prennent alors les commandes et filent aux vestiaires avec une courte avance (21-19, mi-temps).

En seconde période, les joueurs ont laissé leur efficacité au vestiaire, pour le plus grand bonheur des gardiens qui brillent de chaque côté. Seuls trois petits buts sont inscrits en 10 minutes (23-20, 40e). Petit à petit, le mutisme offensif se débloque et Plobsheim profite d’une supériorité numérique pour compter jusqu’à six longueurs d’avance à 8 minutes du terme (30-24, 52e). Mais les alsaciens perdent leur capitaine buteur sur blessure.

C’est alors qu’ils retombent dans leurs travers et jouent à se faire peur, comme la semaine dernière face à Metz. « La peur de gagner », comme tentait de l’expliquer Jean-Luc KIEFFER. Et ça ne rate pas, au grand dam du rythme cardiaque des supporters. Semur profite de la paralysie locale pour rattraper son retard et inscrit un 6-1 leur permettant de revenir à un petit but dans la dernière minute. Scénario cauchemardesque, encore une fois ? Non ! Au courage, le jeune Lenny BOUHZAM (7 buts) permet d’enterrer les espoirs semurois en inscrivant le but du K.O dans les dernières secondes, délivrant toute la POC Arena.

Cette victoire permet à Plobsheim de ne pas tomber dans la zone rouge suite à la victoire de Nancy, premier relégable. Les joueurs de Jean-Luc KIEFFER ne sont pas pour autant tiré d’affaire, et il faudra confirmer en janvier face à Lure Villers pour se donner de l’air. Les semurois quant à eux, comptabilisent le même nombre de points que la réserve nancéienne, et auront fort à faire avec la réception de Villers.

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